DOMAINES D'INTERVENTIONS

SOUTIEN SCOLAIRE ET ECRITURE

Ecrire peut parfois être une activité difficile et laborieuse, exigeante en terme d'efforts, d'énergie et de concentration, parfois même douloureuse, pour un résultat décourageant en terme de lisibilité, de vitesse et d'efficacité.

Accaparées par le tracé des lettres, les ressources attentionnelles peuvent ne plus être disponibles pour l'orthographe et la production de sens.

L'approche proposée par Danièle Dumont s'appuie sur l'analyse fine des différentes composantes de l'écriture (tenue et maniement du crayon, posture, mouvement des doigts, position et déplacement de l'avant-bras, formation et enchaînement des lettres) et est destinée à l'automatisation du geste d'écriture afin que l'élève acquiert de manière définitive "une écriture fluide, claire, lisible, bien disposée dans la page et dans le lignage, autorisant directement l'accès à la fonction sémantique de l'écriture" (D. Dumont, Le geste d'écriture, 2016).

Le geste d'écriture peut aussi être gêné par la présence résiduelle de certains réflexes archaïques. C'est pourquoi, avant d'entamer une rééducation, il conviendra d'évaluer le degré d'inhibition de chacun d'eux , et de les intégrer le cas échéant. L'intégration des réflexes fait l'objet de séances spécifiques, consistant en la mise en oeuvre de mouvements corporels, et/ou de massages de zones déterminées.

La rééducation de l'écriture est généralement réussie en 5 à 8 séances (sauf cas pathologiques particuliers) et repose parallèlement sur des entraînements personnels et quotidiens de 10 minutes environ.

Elle peut aussi avantageusement éviter d'avoir recours à un clavier, comme c'est aujourd'hui souvent proposé.

Je pourrai probablement aider votre enfant ou votre adolescent à se réconcilier avec l'écriture. Vous pouvez dans un premier temps simplement me contacter afin que nous en discutions. 

 

 

SOUTIEN SCOLAIRE ET MATHEMATIQUES

Les difficultés en mathématiques peuvent être la conséquence d'un déficit au niveau des structures logiques de base (classification, conservation, sériation, inclusion, combinatoire) et/ou des acquisitions en mathématiques elles-mêmes.

Il s'avère nécessaire d'effectuer un bilan qui permettra de préciser le ou les motifs des difficultés, et de mettre en place la remédiation adaptée à chacun. Ce bilan permettra d'évaluer le degré de maturation des compétences logiques de l'enfant par rapport à sa classe d'âge, de même que le niveau d'acquisition de ses compétences en mathématiques par rapport aux attendus fixés par l'éducation nationale, et d'établir des liens entre les épreuves logiques et les difficultés observées en mathématiques.

A l'issue de celui-ci, il sera alors possible de bâtir un protocole de rééducation dans lequel seront consignées les étapes. Mais on ne pourra en prédire la durée qui sera variable d'un enfant à l'autre. Une rééducation logico-mathématique peut être relativement longue, et nécessite souvent de la patience avant d'en voir les effets sur les résultats scolaires.

Contrairement aux idées reçues, l'inaptitude en mathématiques n'est pas héréditaire et peut tout à fait être enrayée grâce à une prise en charge appropriée.

Par ailleurs, cette rééducation pourra avoir des effets bénéfiques concomitants sur d'autres apprentissages tels que la grammaire et l'orthographe, et de manière plus générale sur la compréhension du langage oral et du langage écrit.

 

 

 

 

 

SOUTIEN SCOLAIRE ET ORTHOGRAPHE

L'orthographe comporte deux catégories : l'orthographe lexicale et l'orthographe grammaticale.

L'orthographe lexicale correspond à la façon d'écrire les mots tels qu'on les trouve dans le dictionnaire. Les confusions de sons, les inversions, les omissions sont les manifestations les plus fréquentes des difficultés rencontrées. 

La rééducation de l'orthographe lexicale se basera préalablement sur une parfaite maitrise de la conscience phonémique (capacité à énoncer la chaîne sonore des mots), puis sur la maîtrise de la correspondance graphème-phonème. L'apprentissage de l'orthographe lexicale fait appel à des mécanismes communs à l'apprentissage de la lecture, et tire avantageusement bénéfice de la méthode élaborée par Caleb Gattegno (1911-1988) La Lecture en Couleurs ©. Il s'agit d'emmener l'enfant vers l'acquisition des compétences mentales nécessaires à l'encodage, celles-ci étant probablement mal comprises ou mal mises en oeuvre. Il convient pour ce faire de procéder à des exercices de segmentation de mots à l'oral, jusqu'à ce que la prononciation du phonème, l'image mentale du graphème, et l'écriture de ce dernier soient exactement synchronisées. Le décalage temporel entre ces trois compétences peut entrainer un résultat inaproprié qu'il ne faudrait pas interpréter trop rapidement comme étant une dysorthographie.

En explorant de manière systématique les rapports entre la langue orale à la langue écrite, l'élève est acteur de son apprentissage.

Ci-dessous "Le Fidel", élaboré par Caleb Gattegno, outil sur lequel se base La Lecture en Couleurs ©.

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L'orthographe grammaticale repose quant à elle sur une bonne maîtrise du fonctionnement de notre langue d'un point de vue syntaxique, constitué principalement par les catégories de mots, les fonctions dans la phrase, les accords, et la conjugaison.

L'utilisation de la méthode "La Grammaire en Couleurs ©" (méthode élaborée par Maurice et Christiane Laurent et directement inspirée des travaux de Caleb Gattegno), met en oeuvre une démarche intuitive et inductive. L'élève est amené à solliciter la vue, l'ouïe, le geste, l'observation et la réflexion. Le rôle de l'enseignant n'est plus alors d'enseigner à l'élève la manière de reconnaître un verbe, un nom, ou un sujet, mais de l'amener à la découvrir par lui même. L'enfant est, là aussi, pleinement acteur de son apprentissage. Ceci constitue le premier stade de la démarche. Le second stade consistera en l'exploration de cette découverte au moyen d'entrainements successifs, au cours desquels les erreurs permettront à l'élève de construire des stratégies en élaborant lui même le raisonnement qui les fonde. Un troisième stade permettra l'automatisation puis la maîtrise de l'apprentissage au travers de sa généralisation.

Tout comme l'entrée dans l'univers des mathématiques, l'orthographe grammaticale fait largement appel aux compétences logiques. Il n'est pas rare qu'un élève en difficultés en mathématiques, se trouve également en difficultés en orthographe grammaticale, certaines des causes étant communes.

Par ailleurs, cette démarche pédagogique, du fait qu'elle s'appuie largement sur le langage oral, est particulièrement adaptée aux élèves présentant un Trouble Spécifique du Langage Ecrit (TSLE), plus communément appelé dyslexie.

Ci-dessous le tableau de "La grammaire en Couleurs", élaboré par Maurice et Christiane Laurent.

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SOUTIEN SCOLAIRE ET LECTURE

Les difficultés en lecture sont généralement1 la conséquence d’un déficit au niveau de l'une, ou des deux voies de lecture : la voie phonologique et la voie lexicale. Le bilan effectué permettra de déterminer la (ou les) causes de ces difficultés, afin de mener la rééducation appropriée.

Si en grande section de maternelle votre enfant a des difficultés à distinguer les sons et/ou à reconnaître les lettres, si en CP, l’apprentissage de la lecture est laborieux, si en CE1 il lit encore très lentement et ne comprend pas bien ce qu’il lit, alors il est inutile d’attendre pour le faire accompagner dans sa conquête du langage écrit : loin de disparaître avec le temps, ces problèmes vont s’installer et devenir de plus en plus difficiles à surmonter. Ces élèves seront de plus rapidement freinés dans l'ensemble de leurs apprentissages puisque la lecture intervient dans tous les domaines de la scolarité. Et la rééducation sera d'autant plus longue et exigeante que la prise en charge sera tardive, la période dite "sensible", c'est à dire la plus propice du point de vue de la plasticité cérébrale de l'enfant en ce qui concerne précisément l'apprentissage de la lecture, se situant d'après les scientifiques entre 4 et 6 ans. 

La grande section de maternelle tout autant que le CP constituent des étapes fondamentales tant au niveau de la prévention des difficultés que de l'apprentissage en lui-même2. En effet, à défaut de développer une bonne stratégie de lecture en mobilisant leur hémisphère cérébral gauche, siège du langage et de la compréhension, certains enfants, parce qu'on leur aura demandé de reconnaître, très jeunes, des mots dans leur globalité tels que leur prénom, les jours de la semaine, ou encore les prénoms de leurs camarades de classe, vont solliciter leur hémisphère cérébral droit, siège de la reconnaissance des images. La stimulation et les connexions neuronales s'établissent alors dans cet hémisphère droit, et certains de ces enfants, non seulement s'enferment dans ce processus de lecture mais le renforcent, au prix d'efforts de plus en plus décourageants et dommageables. Ils ne pourront alors ni accéder à une lecture fluide et automatisée, ni au sens de ce qu'ils lisent. C'est ainsi qu'ils seront diagnostiqués dyslexiques quelques années plus tard, et très probablement dysorthographiques.

Ainsi, que ce soit dans une démarche préventive de préparation à l'apprentissage de la lecture au cours de la grande section, ou dans une démarche ultérieure de remédiation en raison d'un déficit de la voie phonologique, il s'agira en premier lieu de développer la conscience phonémique de l'enfant, puis dans un second temps de mettre en place la correspondance graphème-phonème3, avant de l'amener dans un troisième temps à la maîtrise de l'encodage des mots selon une progression rigoureuse qui s'appuiera sur les trois canaux de l'apprentissage que sont l'ouïe, la vue et le geste. Ce n'est qu'à l'issue de ces trois étapes que l'enfant pourra véritablement entrer dans le décodage, donc dans la lecture en elle-même. 

Les difficultés de compréhension de lecture peuvent quant à elles être liées à un décodage mal maîtrisé et non automatisé, à des déficiences au niveau de la compréhension du langage oral, ou encore à un bagage lexical déficitaire en terme de contenu et/ou d'organisation. Le bilan effectué permettra de cerner la ou les causes.

Par ailleurs, la maîtrise de l’orthographe lexicale caractérisée par la correspondance graphème/phonème, les inversions et omissions de sons, et la connaissance des graphèmes complexes, fait appel à des mécanismes communs avec l’apprentissage de la lecture. C'est pourquoi, les progrès en lecture entraînent généralement de réels progrès en orthographe lexicale.

(1) Il convient de préciser que d'autres causes peuvent intervenir d'où la nécessité de faire appel aux spécialistes concernés pour les écarter ou au contraire pour y remédier. Il pourra s'agir de problèmes liés à l'acuité visuelle, à la coordination et/ou à la mobilité oculaire, à un déficit du répertoire lexical, à un déficit de la compréhension du langage oral, ou encore la présence résiduelle de certains réflexes archaïques. 

(2) "Il ne faut pas oublier en effet que les premiers apprentissages montent des circuits neuronaux que l'on va utiliser toute sa vie, sauf rééducation réussie." Extrait de "Dyslexie, dyscalculie, dysorthographie : troubles et remèdes" Elisabeth Nuitz

(3) "L'enseignement explicite du principe alphabétique et des correspondances graphème-phonème est le coeur même du décodage : comprendre que l'on peut passer de l'espace du mot écrit, de la gauche vers la droite, à la séquence temporelle des phonèmes du mot parlé." Extrait de "La science au service de l'école" Stanislas Dehaene

 

 

LES REFLEXES ARCHAIQUES

Durant mes 25 annnées d'enseignement, j'ai pu observer de fortes disparités entre les enfants, sur le plan émotionnel, sur le plan moteur, sur le plan attentionnel et sur le plan cognitif. Alors que tout semble si facile pour les uns, pourquoi tout est si difficile pour les autres ?

Une fois écartées les éventuelles déficiences de l'acuité auditive ou visuelle, de la mobilité oculaire ou déficiences intellectuelles, les raisons en sont généralement recherchées du côté des écrans, du milieu socio-professionnel, de la qualité et de la durée du sommeil, de la sécurité affective, ... Si chacun de ces facteurs peut effectivement fournir une ou des explications tout à fait plausibles, il faut aussi reconnaître qu'ils sont à mettre hors de cause pour bon nombre d'enfants.

Et si la faute était aux réflexes archaïques ?

Un réflexe est une réponse involontaire du système nerveux suite à un stimuli sensoriel. Les réflexes archaïques sont des mouvements innés, que l'on observe beaucoup chez le nouveau né. Certains d'entre eux sont systématiquement testés à la naissance par l'équipe médicale.

Leur rôle est d'assurer la protection et la survie du bébé. Ils participent par ailleurs à la maturation du système nerveux, et au développement du tonus musculaire. Ils interviennent dans le développement du système vestibulaire et du système oculaire, et forment les connexions de base de la motricité.

Ils apparaissent dans un ordre chronologique précis dès la vie intra-utérine, mais également au moment de l'accouchement (pour 17 d'entre-eux) et dans les mois qui suivent la naissance. Ils s'intégrent (c'est à dire se mettent en veille) successivement les uns après les autres, dans l'année suivant la naissance pour la grande majorité d'entre eux.

Chaque réflexe évolue en trois phases : de l'émergence à l'intégration en passant par la maturation. Chaque étape a son importance. Un réflexe qui n'aurait pas émergé, ou qui ne se serait pas complètement développé, ou qui n'aurait été que partiellement ou pas du tout intégré, non seulement créera une sorte d'embouteillage empêchant la bonne évolution d'autres réflexes, mais aura également des incidences sur le développement moteur, émotionnel, attentionnel, et cognitif de l'enfant.

Ainsi, les aléas de la grossesse (alitement - stress - prématurité), de l'accouchement (très long - très rapide - césarienne - extraction instrumentale), de la mobilité du bébé (immobilisation thérapeutique - trotteur - parc - stations prolongées en transat / maxi-cosy / - marche précoce - etc...) vont interférer sur le cycle des réflexes. D'où l'intérêt de laisser bébé se déplacer, et ce par ses propres moyens, afin qu'il se retourne, qu'il rampe, qu'il marche à quatre pattes, qu'il s'assoit seul, etc ...)

En cas de perturbation de l'une ou l'autre de ces trois phases, l'enfant (ou l'adulte) sera parasité par des mouvements réflexes toujours actifs et bien souvent aura mis en place des mécanismes de compensation coûteux en énergie et parfois peu efficaces. 

Un certain nombre de troubles sont alors observables :

  • au niveau de la sphère motrice : agitation - manque de coordination et d'équilbre - difficultés dans certaines activités physiques et sportives - troubles de l'écriture - troubles de l'oralité - énurésie - encopésie - mal des transports  -
  • au niveau de la sphère émotionnelle : timidité - impulsivité - manque de confiance en soi - relation difficile avec les autres enfants - troubles du comportement -
  • au niveau de la sphère cognitive : troubles des apprentissages : lecture, écriture, mathématiques - troubles de l'attention et de la concentration - troubles de la mémorisation - 

 

Ainsi l'enfant se verra "étiqueté" : l'irrémédiable rêveur, l'agité invétéré, l'hyper-angoissé, le désordonné, le maladroit, le paresseux, ...

Ces comportements résultent souvent de réflexes non-intégrés, sur lesquels l'enfant n'a malheureusement pas de contrôle. 

Il est donc peut-être vain de vouloir à tout prix corriger ces comportements sans d'abord se tourner vers les éventuels responsables que sont les réflexes. 

Après avoir échangé sur le ou les motifs de votre demande et avoir déterminé votre besoin, je vous proposerai d'effectuer un bilan des réflexes archaïques (séance d'une heure). Celui-ci me permettra de déterminer quels sont les réflexes sur lesquels intervenir, de définir le planning d'intégration en fixant l'objectif de chacune des séances. Les séances d'intégration durent 45 minutes, au rythme d'une toutes les deux à trois semaines, entre lesquelles l'enfant effectuera quotidiennement à la maison, pendant 5 à 10 minutes, certains exercices destinés à ancrer l'intégration du réflexe travaillé.

 

Extrait de Xenius sur les reflexes archaiques - Arte tv : https://www.youtube.com/watch?v=MkNKMW8V-gc&t=247s